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L’art de vulgariser

Pourquoi faire compliquer, quand on peut faire simple ?

La science pour tous

La vulgarisation scientifique est le fait d’apporter la connaissance technique, spécifique voire complexe de la manière la plus accessible et simplifiée possible. Mais c’est aussi rendre l’apprentissage fun, ludique, digeste et concret.

Personnellement, quand je pense vulgarisation, je pense à « C’est pas sorcier« , une émission -que je ne regardais pas enfant malheureusement- mais qui fait le bonheur de mes enfants, même si certains sujets abordés sont désormais obsolètes.

Pourquoi ? Car c’est rythmé, dynamique, illustré d’exemples, bref c’est divertissant et adapté à un public jeune et moins jeune d’ailleurs ! Et justement, Jamy Gourmaud, figure emblématique du programme, explique dans une conférence sa perception de la vulgarisation, pour le moins passionnante. Lui qui n’est ni enseignant, ni scientifique, mais journaliste, se définit comme un passeur de savoir. Durant ses 19 années d’émission, il raconte avoir dépassé ses limites intellectuelles, physiques et même psychologiques, car pour chaque émission il a du (avec son équipe) non seulement :

  • Intégrer les bases fondamentales du sujet abordé
  • Préparer des maquettes, et autres supports adaptés

Le tout, je cite : « (en trouvant) les mots justes sans travestir l’esprit scientifique (…) pour que s’engage ce processus de conceptualisation. » Et ce, dans un temps imparti, avec un timing télévisuel et scénarisé à respecter, mais surtout en essayant de susciter l’intérêt et la compréhension d’un jeune public. Cela a représenté un défi de taille dans un paysage audiovisuel français très conventionnel où la science était justement quelque chose de très sérieux et ennuyeux.

Qui peut vulgariser ?

C’est pas Sorcier a fait des petits et la vulgarisation est, à ce titre très tendance particulièrement grâce à YouTube, où des vidéastes scientifiques ou pas, partagent leurs savoirs.

On peut d’ailleurs se poser la question de la légitimité de ces vidéastes. Car comme pour « C’est pas sorcier » à l’époque, le support, le rythme, et le temps vont avoir une influence directe sur la qualité du thème vulgarisé.

Autrement dit, pour respecter les codes du « YouTube game » et ainsi faire que la vidéo soit vue et likée, elle doit être en général courte, et si possible alimentée d’images. On y ajoute la touche personnelle du vidéaste : humour, déguisements, tests, ou encore investigation sur le terrain et le tour est joué ! Mais à force de simplifications, d’analogies, et de raccourcis, le sujet scientifique initial peut s’en voir transformé, voire être dénaturé ou erroné.

Et c’est là , toute la spécificité de la vulgarisation : son caractère divertissant. L’audience a la satisfaction d’apprendre quelque chose en se divertissant, pouvant rendre de ce fait un enseignement classique ou magistral, légèrement soporifique.

Le vulgarisateur fait le pont entre le scientifique et le curieux

Et l’expression très poétique -et humble- de passeur de savoir implique :

  • Une passion et une appétence de savoirs sans limites
  • Une rigueur et une volonté de retransmettre au plus près de la vérité sans dénaturer le sujet
  • Trouver une manière simple et enthousiasmante de passer ce savoir

Quant à l’apprenant

Qu’il sache allier habilement curiosité et bon scepticisme, car si tout le monde peut vulgariser ses connaissances, personne n’est obligé de prendre tout pour argent comptant.

Enfin, le pouvoir incontesté de la vulgarisation, quelque soit le support utilisé, réside dans le fait que ce « passeur de savoir » apporte à qui veut l’entendre, le voir, ou le lire, une connaissance que nous n’aurions pas chercher nous-même : c’est la science sur un plateau d’argent !

Pour moi, la vulgarisation m’a réconciliée avec divers sciences que l’école n’a pas su me transmettre. Certains « passeurs de savoir » vous captivent tant ils sont enthousiasmés et animés par ce qu’ils vous racontent. Outre l’aspect scientifique et technique, il y a à mon sens l‘émotion transmise qui révèlent leur passion dévorante de l’apprentissage et de la transmission.

La vulgarisation a de beaux jours devant elle et s’adapte au progrès avec notamment la « pédagogie immédiate » ou encore la « gamification », affaire à suivre donc !

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Un commentaire sur “L’art de vulgariser

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  1. Qui ne connaît pas « C’est pas Sorcier » ! Très bon exemple pour aborder ce sujet 👍🏻.
    Cela m’a rappelé vaguement ce que je fais moi-même avec les enfants dans mon projet « la chasse au savoir », simplifier des notions scientifiques en respectant un timing, en utilisant bon nombre de supports qui permettront d’illustrer la notion tout en adoptant une attitude enthousiaste et joviale sur le thème des pirates qui permettront aux enfants d’apprendre tout en s´amusant, et donc sans s’en rendre vraiment compte.
    Ce sujet m’a beaucoup touché car, sans même le savoir tu cites tout ce que j’essaye moi-même de faire et de véhiculer à travers mon projet.
    Alors thanks girl 👍🏻

    Aimé par 1 personne

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