Né de la contraction des mots illetrisme et électronique, ce néologisme englobe les personnes – et elles sont nombreuses – qui ont des difficultés ou ne savent pas :
- Utiliser des appareils pour communiquer
- Effectuer des démarches en ligne
- Rechercher des informations
- Exploiter des ressources
- Évaluer un contenu
- Participer à des communautés en ligne
- Effectuer des achats en ligne
Une sorte d’analaphabétisation numérique générant stress et peur réelle de certains usagers à l’idée de « consommer » du net.
Qui sont ces personnes ?
On serait tenté de parler des « baby-boomers » ! Oui mais pas seulement. Bien que cette géneration n’ait pas grandi avec le net, plusieurs profils d’illectronistes existent. On remarque des inegalités qui sont de véritables freins comme :
- Le manque de réseau fiable et rapide
- Le manque d’équipement
- Une allergie totale à la manipulation de l’informatique
- Une peur de se faire voler ses données personnelles
- Un parcours utilisateur peu ergonomique, etc.
2 grands axes sont à réfléchir
Rappelons-le, nous vivons une digitalisation de nos sociétés inévitable.
1. Un accès à internet pour tous. Avec un réseau territorial homogène, une navigation agréable et facilitée.
2. La certitude de pouvoir faire appel à un humain à tout moment. Et par conséquent une volonté pour les entreprises et les administrations de prendre en considération ce 1/4 de la population numériquement exclue. (France)
Car n’oublions pas que cette digitalisation est censée initialement nous faire gagner du temps et nous faciliter la vie. Dans les faits, et selon Marie-Jeanne Clairet (ufc-que choisir) » [..] les entreprises et surtout les administrations qui généralisent la seule voie informatique […] doivent mettre tout en oeuvre pour faciliter au plus grand nombre l’accès à ces nouveaux outils. […] c’est une chose d’écrire son courrier ou de faire des recherches, c’en est une autre, beaucoup plus complexe, d’effectuer les démarches requises. »
Une idée
Un glossaire avec tout le jargon navigationnel devrait être proposé sur chaque site, cela rassurera la personne illectroniste.
Un exemple avec le Maroc : point de chiffres officiels et une culture du contact plus importante bien que le rapport au net soit en pleine mutation. Il persiste une crainte notamment aux niveaux des paiements en ligne. Le consommateur marocain veut avoir la possibilité de voir le produit et de pouvoir se rétracter tout de suite. Il veut aussi pouvoir payer à la livraison et régler de manière tacite son achat. Quelque soit la forme d’illectronisme, ou la culture, l’enjeu reste le même : un accès unanime, simplifié et humain !
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